Transmission des infections
Précautions additionnelles Covid-19
Levée des précautions additionnelles
Autoévaluation
Validation

Lors d’un soin dentaire

Les soins dentaires constituent une situation particulière, car beaucoup de matériels employés en médecine bucco-dentaire génèrent des projections et/ou des aérosols potentiellement contaminés. C’est particulièrement le cas lors de l’utilisation de porte-instruments rotatifs (PID = contre-angles, turbines, détartreurs à ultrasons …). Ces soins sont appelés soins aérosolisants (qui génèrent des aérosols).
Les modes de transmission du SARS-CoV-2 lors de soins dentaires sont à analyser avec attention, car les conditions de réalisation de ces actes font que les modes de transmission principaux ne sont pas les mêmes que dans la population générale ou à l’accueil du cabinet.

 

FIGURE. Les différents modes de transmission du SARS-CoV-2 lors de soins dentaires.

 

 

Les projections et les aérosols sont produits en très grande quantité lors de l’utilisation de PID. D’autre part, les chirurgiens-dentistes et leurs assistantes sont à proximité de la bouche du patient (source de ces gouttelettes et aérosols).

Pour ces deux raisons (exposition et proximité vis-à-vis aux gouttelettes et aérosols), les chirurgiens-dentistes et les assistantes dentaires sont considérés comme exerçant les professions les plus exposées au risque Covid-19.

 

FIGURE. Classement des professions médicales en fonction de la fréquence d’exposition au virus et de la proximité physique avec le virus.

 

Ces gouttelettes et aérosols sont disséminés dans un rayon de 1,5 à 2 m autour de la tête du patient. Toutes ces surfaces sont donc contaminées et peuvent être à l’origine d’une transmission par contact.
Les aérosols peuvent rester en suspension pendant de longues périodes et se diffuser à distance de leur lieu de création. Il est donc possible d’en retrouver dans la salle de soins lors de l’arrivée d’un nouveau patient ou sur un deuxième fauteuil si les salles communiquent.

Lors de soins réalisés sans utilisation de PID, la création de gouttelettes et d’aérosols n’est plus présente. On retrouve alors pratiquement les conditions de transmission qui existent à l’accueil.

 

Pour les membres du cabinet qui participent aux soins aérosolisants, les principaux modes de contamination sont les gouttelettes, les aérosols et les contacts. La présence d’aérosols potentiellement contaminants est une spécificité du Covid-19. Elle nécessite l’application de précautions additionnelles comme le port de masques FFP2 en plus des précautions standard déjà appliquées (tenue professionnelle, gants, masques, lunettes de protection).

Pour les patients, les contaminations par contacts sont toujours présentes. Le mode de transmission par aérosols n’est pas prouvé, mais il présente une spécificité du Covid-19. L’application de précautions additionnelles comme la ventilation systématique après chaque acte aérosolisant constitue une nouveauté.