Transmission des infections
Précautions additionnelles Covid-19
Levée des précautions additionnelles
Autoévaluation
Validation

A l’accueil

Comme la plupart des micro-organismes, le SARS-CoV-2 n’a pas une unique voie de transmission.

Les principales modalités de transmission du SARS-CoV-2 sont les suivantes :

  • transmission directe (par les gouttelettes projetées lors de toux ou d’éternuements),
  • transmission indirecte (par les contacts des mains souillées avec la bouche, le nez ou les yeux).

 

FIGURE. Les différents modes de transmission du SARS-CoV-2.

Les récepteurs permettant l’entrée du virus dans le corps sont présents au niveau du nez et de la bouche, mais également au niveau des bronches et des alvéoles pulmonaires. Il est aussi possible que le virus puisse entrer au niveau de la conjonctive de l’œil.

 

FIGURE. La majorité des récepteurs au virus se trouvent dans le naso-pharynx.

 

Il est envisageable que plus la présence de récepteurs soit importante et plus le virus infecte les cellules. On peut en déduire que la transmission du SARS-Cov2 se fait en grande partie par l’intermédiaire de gouttelettes de toux ou d’éternuement qui atteignent le naso-pharynx.

La transmission par des gouttelettes peut être efficacement bloquée par un masque chirurgical.

Certaines publications mentionnent que, comme tout micro-organisme, le SARS-CoV-2 pourrait être diffusé par des aérosols formés lors de procédures médicales. Toutefois, la présence d’un virus dans l’air ne signifie pas qu’il est infectieux ni qu’il y a une transmission respiratoire de type « air ». Il n’existe pas d’étude prouvant une transmission interhumaine du virus par des aérosols sur de longues distances. Néanmoins, s’il existe, ce mode de transmission n’est pas le mode de transmission majoritaire.

La transmission des coronavirus des surfaces contaminées vers les mains n’a pas été prouvée. Cependant, elle ne peut être exclue, à partir de surfaces fraichement contaminées par les sécrétions. Par ailleurs, les coronavirus survivent probablement plusieurs heures sur des surfaces inertes sèches et jusqu’à plusieurs jours en milieu humide.

La transmission manuportée à partir de l’environnement est possible. Il faut la prévenir en désinfectant régulièrement les surfaces contaminées.

Pour les membres du cabinet qui sont à l’accueil, les principaux modes de contamination sont les gouttelettes et les contacts. Pour autant, toutes les surfaces de l’accueil ne sont pas des sources potentielles de contamination. Ce sont essentiellement les zones régulièrement touchées par les patients (poignées de porte, borne d’accueil …) qui peuvent être contaminées.Pour les patients à l’accueil, les mêmes modes de contamination existent (gouttelettes et contact).

Le fait d’être en présence d’un nouveau risque de contamination va entrainer une mise à jour du document unique d’évaluation des risques (DU). En effet, le DU doit lister l’ensemble des risques présents et proposer des moyens de prévention adaptés à chacun.

Des précautions additionnelles seront également prises pour protéger le personnel à l’accueil.

 

Vidéo des gouttelettes et aérosols projetés lors d’un éternuement.

Source : https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2763852

La façon dont les virus qui causent des maladies aéroportées sont transportés par des gouttelettes d'une personne à l'autre est une question compliquée et peu étudiée. Les gouttelettes peuvent être grossièrement divisées en deux grandes catégories en fonction de leur taille.

 

FIGURE. Les aérosols, lorsqu'elles sont expirées, s'évaporent ou tombent sur le sol à moins de 1,5 m de distance. Les gouttelettes produites par la toux ou l'éternuement peuvent être projetées jusqu’à 2 m ou 6 m.

 

Aérosols = particules d'un diamètre inférieur à 10 micromètres. Elles sont si légères qu'elles peuvent flotter dans l'air et traverser une pièce.

 

Gouttelettes = particules de 10 micromètres jusqu’à 100 micromètres (0,1mm) ou plus. Elles peuvent être encore plus grosses, jusqu'à une taille visible à l'œil nu dans le jet généré par la toux ou les éternuements (> 0,1 mm de diamètre). Elles peuvent s'évaporer ou tomber sur une surface à moins de 2 m. Mais lors d’une toux ou d’un éternuement, elles peuvent être projetées jusqu'à 2 m ou 6 m.

 

Pour que les particules en suspension dans l'air soient inspirées et atteignent les poumons, elles doivent être petites. Seuls les aérosols (moins de 10 micromètres de diamètre) peuvent atteindre les alvéoles.

 

 

FIGURE. Anatomie des voies respiratoires et emplacements ou les particules peuvent se retrouver en fonction de leur taille. Limites de filtration des masques (N95 # FFP2).

 

La capacité de filtration des masques varie. Les masques FFP2 diffèrent des masques chirurgicaux, car ils sont conçus pour arrêter les aérosols. Ils doivent filtrer au minimum 94% des gouttelettes inférieures à 0,3 micromètres.

La capacité de filtration des aérosols par les masques chirurgicaux est plus faible que celle des masques FFP2, mais ceux-ci ne sont pas inutiles pour autant. Tout comme les masques « fais maison » qui protègent également un peu.

 

FIGURE. Capacité à arrêter les aérosols d’une taille de 0,2 à 1 micromètres.

 

Masque pour nous protéger

Alors que les masques FFP2 filtrent effectivement plus de 99% des aérosols, les masques chirurgicaux réduisent le nombre de particules d'aérosol par 4. Il est vraisemblable que pour les gouttelettes produites par la toux (plus grosse que les aérosols), la différence entre les masques chirurgicaux et les masques FFP2 soit encore plus faible.

 

Masque pour protéger les autres

L’efficacité des masques est moins importante dans cette utilisation. Néanmoins, les masques FFP2 diminuent par 3 les particules émises par le porteur (les masques chirurgicaux par 2).